jeudi 15 juin 2017

Discours et Syndrome

Elle restera jusqu'au bout une adolescente, animale et maltraitée. Cabocharde amputée.

Aux "tenants" de la bipolarité j'aurais encore envie de dire "phase neutre", de leur cracher au visage que ça aussi ça fait partie de nos mécanismes communs et indispensables, tout comme indispensable de disqualifier un minimum l'altérité pour compenser sa, la sienne propre et celle de l'altérité, fininitude. C'est que sur ce sujet il y a deux vérités de mon point de vue, et la seconde peut faire beaucoup de dégâts : Tout ce qui délire a ne vous en déplaise de la valeur, et tout ce qui ne délire pas ou pas encore beaucoup moins qu'on ne pense.
Qu'on les y amène gentiment, en les accompagnant, ou qu'on les y fasse basculer, ceux dans la posture peuvent refaire un tour à la mine, là où ça couve sinon là ou ça brûle voire rayonne.
S'il pouvait en rester quelque-chose après, c'est à dire après la lumière qui suit les grandes douleurs. Acteurs brillants ou sonores de la vie ou apprécieur de matinées printanières au gazon tondu, rosée noiseaux qui chantent. Soirs d'été apéros et comment qu'on s'y prenne pour protéger les gamins du barbeuque, ou l'inverse. Pauvres tarés.



Notes :

La culture occidentale, marmite ou despote éclairé, est en train "d'exploser", c'est à présent évident. Je veux dire par là que les gouts s'affirmant, s'affinant, jubilant, s'éloignent. Ce n'est plus une tendance. J'avais peur de la guerre des sexes ou du communautarisme. Je me trompais je crois. La vraie guerre sous-jacente est générationnelle. Ce serait la moins nihiliste si le savoir ne se perdait pas, et elle est dramatique si on le croit protégé et libre d'accès alors qu'il ne l'est pas. C'est peut-être la moins nihiliste. J'atteins sans doute l'age où l'on appréhende - c'est à dire qu'on y a gouté et qu'on s'en fait une idée-, ou pas -c'est à dire qu'on s'y adonne raisonnablement-, le sens du sacrifice. Peu importe. L'alternative est à priori de trouver un programme pour tous. C'est plus facile en entreprise, en démêlé familial ou même en politique que pour une soirée télé. Car il suffit de créer l'illusion du "par tous". Mais je sais une chose, ce ne sera jamais vraiment possible durablement en marchant raide comme un piquet. Tout ce qui tient à la vie est bourgeois. Tout ce qui veut la régir est rigide. Presque tout ce qui n'y tient pas est dangereux, à considérer, traiter ou abattre. Le "tous" réclame des poètes qui, s'ils ne sont pas discrets, ne seront jamais assez efficaces et humbles. Sans le tous il y a le risque qu'il en manque un, une, la partie en bonne disposition d'un ou une.
Avec la majorité démocratique par contre -ou la minorité oligarchique évidemment-, c'est possible, mais il faut accepter le cynisme. Il est le plus souvent de droite, et donc poli, voire modéré, mais là n'est pas vraiment l'important : il est toujours plus facile d'accepter le sien propre que celui de l'autre. C'est peut-être aussi plus sain. Je ne sais pas. Je fais ce que je peux pour le refuser, ou je mens.

Et si je sais qu'il y en a de discrets -ou partis- et d'efficaces qui font tout ce qu'il peuvent. Eh bien, je tiens à leur dire ce poison : c'est insuffisant.

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