samedi 18 avril 2015

"Ignition". Rogers.

Nous allons piller, nous allons asservir, nous allons faire des déserts s'il le faut. Mais pas ceux et là où vous croyez. Et pour cela nous allons épuiser, comme certains lacs de montagne parfois se vident doucement, ou pas au printemps, le vrai magot. L'image du barrage serait à priori plus juste, à priori seulement, mais sa rupture, le silence dans les arbres qui suit, incompréhensibles, comme le grand fracas et l'apocalypse qui tellement succèdent, cela étant par trop violent à vos cœurs délicats, et surtout faux pour ceux ayant aux tripes la peur de l'eau, amour pour nous et vie pour Nature, donc vie tout court fragile mais conquérante, et puis peur, "puis" le mot amuse, du feu, aussi. Nous allons épuiser donc, faire venir, faire céder les portes qui barrent ce qui a vraiment de la valeur, la plus précieuse d'entre toutes et contre toute apparence, seule renouvelable et tant que c'est un argument ultime, l'humaine ressource. Tous, armés ou non, cèderont un à un, se tordront et supplieront pour les plus riches, sombreront comme moi j'ai sombré, en reviendront pour certains, libres pour quelques-uns. Et tout cela bien trop naturellement pour que nos cerveaux encore encombrés puissent l'envisager.

 "Qu'entre nous "arme" soit un mot qui ne veuille plus dire "arme", mais mot. Et révolution la noria, rigole, qui fait les champs verts, et les riches honteux".

Un seul truc m'ennuie, à vrai dire, c'est qu'elles, les deux grandes valeurs, ne soient pas cotées en bourse. Tant pis. Accueillons, dans l'ordre, toute la misère du monde, et vive la France universelle et donneuse de leçon. Qu'est ce qu'ils croient, que je vais attendre le dégel ? Fuck, Eauze. Et puis Toulouse, Paris...


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De toute façon, "Ignition", ça faisait je me la joue je me la pète, je trouve.